Interview - Pat Angéli (RFM) a commencé la radio à Dreux : « Un émerveillement » (2024)

Interview - Pat Angéli (RFM) a commencé la radio à Dreux : « Un émerveillement » (1)

Pat Angeli a grandi à Saint-Rémy-sur-Avre et a poursuivi sa scolarité à Dreux.?Photo: RFM © agence de Chartres

L’animateur, DJ et journaliste Pat Angeli, actuellement sur RFM, a commencé sa carrière au début des années 1980 sur Radio Plus, à Dreux. Le natif de Saint-Rémy-sur-Avre se souvient des débuts de la FM: «Un émerveillement.»

Comment avez-vous commencé la radio sur Radio Plus, au lieu-dit Flonville à Dreux ?
Je suis un fan de musique depuis tout petit. Quand mon père m’a acheté ma première chaîne hi-fi, je me baladais sur la bande FM pour écouter toutes les radios. Un jour, je suis tombé sur une radio que je ne connaissais pas et j’appris qu’ils émettaient à 10km de chez moi, à mon grand émerveillement. Pour moi, la radio, c’était à Paris, donc inaccessible. Je me suis mis à l’écouter.

Comment êtes-vous passé d’auditeur à animateur ?
Ils ont organisé un jeu à l’antenne. J’ai joué et j’ai gagné un disque, mais il fallait aller le chercher à la radio. Je suis arrivé à Flonville, devant une grande maison avec un garage aménagé en studio de radio. C’était la caverne d’Ali Baba pour moi. En parlant avec eux, ils m’ont invité à venir faire de la radio. Je leur ai dit que je ne savais pas en faire, ce à quoi ils m’ont répondu qu’eux non plus. J’ai commencé faire des émissions avec des disques que je ramenais de chez moi. J’en ai acheté pas mal. Faire de la radio me coûtait de l’argent à l’époque, mais c’était génial…

Ça n’a pas duré très longtemps…
Je suis resté un an et demi et puis j’ai rejoint une radio locale à Dreux, Radio Force 7, rue Maurice-Viollette, face à la librairie La Rose des Vents qui est devenue ensuite Fun Radio Dreux, une franchisée. À l’époque, il y avait déjà des salariés. J’arrivais dans un univers un peu plus pro. J’ai passé le bac au lycée Rotrou à Dreux. Ensuite, j’ai fait une fac de sport à Orsay pour être prof de sports. Le week-end, je rentrais à Saint-Rémy faire pour jouer au foot, au tennis et pour mon émission de radio. À la fin de mes études, je me suis octroyé une année sabbatique pour tenter ma chance.

Connaissez-vous ces radios libres, nées en Eure-et-Loir il y a 40 ans ?

«Je suis persuadé que les gens sont encore très attachés à la radio»

Comment ont réagi vos parents ?
Mes parents n’étaient pas très chauds parce qu’ils estimaient que ce n’était pas un métier. Pour eux, ça ne pouvait qu’être un loisir. Je me suis inscrit dans une école de radio. L’école m’a proposé de postuler à un poste à NRJ Cannes pour l’été. J’ai dit OK. C’était le début de mon métier. J’ai ensuite envoyé des maquettes à toutes les radios parisiennes. Une personne m’a appelé en me disant qu’elle était chargée par RTL de recruter des animateurs pour une nouvelle radio qui allait se lancer sur un modèle américain et électro: c’était Radio Maxximum.

Vous étiez plus passionné de radio ou de musique ?
À l’époque de Force 7 à Dreux, pour gagner un peu d’argent, j’étais DJ dans une boîte à Dreux, Le Blue Eyes. Je trouvais ça magique de faire danser les gens et d’être payé pour ça ! Maxximum était vraiment une radio pour danser. Ça m’a ouvert les portes pour mixer au Palace, aux Bains douches, au Rex club, au Boy’s…

Quel regard portez-vous sur l’évolution de la radio et sur la disparition de la plupart des radios libres de l’époque ?
C’est dommage. C’était des viviers de talents, des viviers de liberté. Quand je donnais des cours dans des écoles de radio, j’encourageais les jeunes à aller faire leurs armes dans les radios locales pour aussi apprendre avec beaucoup de liberté. Après, la radio reste magique. Je déteste le côté “c’était mieux avant”, même si c’est vrai qu’il y avait davantage de liberté autrefois qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, les choses sont plus formatées et laissent moins de place à l’impro, mais il reste encore beaucoup de liberté à la radio. Je suis persuadé que les gens sont encore très attachés à la radio. Peut-être moins les jeunes qui sont sur les plateformes de streaming. 40millions de Français écoutent la radio chaque jour. J’ai confiance en l’avenir de la radio, parce que c’est de l’humain. Et ça, vous ne le trouvez pas sur les plateformes.

Vous avez fait le buzz sur les réseaux sociaux alors que vous étiez simplement en train de faire une intro sur un disque, certes brillante...
Oui, c’est quelque chose que je fais tout le temps et je ne sais pas pourquoi celle-là a emballé les réseaux sociaux et pris une ampleur de dingue.

Les gens ont redécouvert ce qu’était un bon animateur ?
J’ai reçu plein de messages en ce sens et même de gens de radios concurrentes. En fait, c’est la preuve que c’est un vrai métier.

Recueilli par François Feuilleux

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